Légende
(1)(2) Impulsion nerveuse causant la libération du GABA des
sites d'accumulation sur le neurone 1.
(3) GABA
libéré dans les espaces entre les neurones.
(4)
GABA réagit avec les récepteurs sur le neurone 2;
la
réaction permet les ions chlorures (Cl-) de
pénétrer le neurone.
(5) Cet effet
déclenche des progrès avancés de
l'impulsion nerveuse.
(6,7)
Benzodiazépines réagissent avec le site
déclencheur sur les récepteurs GABA.
(8) Cette action
augmente les effets inhibiteurs du GABA,
l'impulsion nerveuse
constante peut être complètement
bloquée.
La manière dont le GABA transmet son message inhibiteur est
due
à un système électronique performant.
Sa fixation
sur les sites spéciaux, les récepteurs GABA,
situés sur la face externe du neurone récepteur,
ouvre un
canal permettant aux particules négatives, les ions
chlorurés, de passer à l'intérieur du
neurone. Ces
ions négatifs hyperpolarisent (ils augmentent la
polarité
à travers la membrane cellulaire) le neurone le rendant
ainsi
moins réceptif aux autres neurotransmetteurs lesquels
devraient
normalement l'exciter. Les benzodiazépines
réagissent
aussi sur leurs propres sites (les
récepteurs-benzodiazépines), situés en
fait sur le
récepteur GABA. La combinaison d'une
benzodiazépine sur
ce site agit comme un stimulateur des actions de GABA, permettant ainsi
à plus d'ions chlorurés de
pénétrer dans le
neurone, le rendant encore plus résistant à
l'excitation.
La production au niveau du cerveau des neurotransmetteurs prompts
à l'excitation, y compris la norépinephrine, la
sérotonine, l'acétylcholine et la dopamine, est
réduite conséquemment à l'augmentation
de
l'activité inhibitrice du GABA causée par les
benzodiazépines. De tels neurotransmetteurs prompts
à
l'excitation sont nécessaires pour le maintien d'un
état
d'alerte normal, de la mémoire, du tonus et de la
coordination
musculaire, des réactions émotionnelles, des
sécrétions des glandes endocrines, du rythme
cardiaque,
du contrôle de la tension artérielle et toute une
série d'autres fonctions lesquelles peuvent être
altérées par les benzodiazépines.
D'autres
récepteurs de benzodiazépine non liés
au GABA,
sont présents dans le rein, le colon, les composants du sang
et
le cortex surrénal et peuvent eux aussi être
affectés par l'usage des benzodiazépines. Ces
actions
directes ou indirectes sont responsables des effets contraires bien
connus du dosage des benzodiazépines.
2)
L'élimination
Les benzodiazépines diffèrent de façon
marquée par la vitesse à laquelle elles sont
métabolisées (assimilées) par le foie
et
éliminées dans l'urine. Le
flunitrazépam est actif
de 18 à 26 heures mais la moitié des produits
actifs du
flunitrazépam restent présents dans les vaisseaux
sanguins jusqu'à 200 heures après la consommation
d'une
dose unique. Manifestement, avec un accroissement de doses quotidiennes
répétées, il peut se produire une
accumulation et
un taux de concentration élevé dans l'organisme
(surtout
dans les tissus gras).
La vitesse d'élimination d'une benzodiazépine est
évidemment importante dans la détermination de la
durée de son effet. Cependant, la durée de son
efficacité apparente est en principe
considérablement
moins longue que sa demi-vie. Avec la plupart des
benzodiazépines, les effets perceptibles disparaissent en
général au bout de quelques heures.
Néanmoins
certaines benzodiazépines sont présentes dans
l'organisme
tant et aussi longtemps que leur demi-vie alors elles continuent
d'exercer des effets subtils sur une longue période.